Dans le dossier de l’église Saint-Gérard-Majella, on se questionne à la fois sur l’incurie de la Ville qui n’a pas jugé bon, dès le début, de citer l’édifice pour une mesure de protection qui était pourtant à sa disposition, mais également sur son rôle d’accompagnement auprès de l’entrepreneur. L’entrepreneur a collaboré au développement de projets municipaux tels que les plans pour une nouvelle bibliothèque qui ont été balayés du revers de la main. Aujourd’hui, plutôt que chercher à protéger ce bâtiment primé et chargé d’histoire, listé au répertoire du patrimoine culturel du Québec et, qui plus est, qualifié d’incontournable par le Conseil du patrimoine religieux du Québec, la Ville accompagne le promoteur dans son processus de démolition. L’église Saint-Gérard-Majella mérite mieux qu’une démolition. Elle mérite une vision, un projet, un avenir qui profitera à tous les citoyens-nes de Saint-Jean-sur-Richelieu.
Afin de prendre une décision éclairée, nous demandons à la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu de mandater un expert externe spécialisé en patrimoine pour réaliser un rapport indépendant sur l’état de vétusté du bâtiment et des coûts pour sa restauration. Cette gestion soulève des questions légitimes sur la suite de ce dossier et nous devons avoir les réponses avant que l’irréparable ne soit commis.
La responsabilité pour la sauvegarde de notre patrimoine est à la fois individuelle et collective. Malheureusement, la Ville ne fait pas figure d’exemplarité en matière de patrimoine alors qu’aucune vision forte n’est mise de l’avant et que son manque de leadership et de cohérence est accablant.
Nous n’avons qu’à penser à l’oubli de la maison Boucher, l’un des derniers témoins du patrimoine bâti luçois, dans l’intégration de la vision de développement du nouveau quartier adjacent, comme si passé et avenir ne pouvaient pas cohabiter et créer de la richesse. Puis encore, l’abandon de certains édifices municipaux patrimoniaux tel que le vieux bureau de poste qui souffre lamentablement d’un manque d’entretien et l’ancienne gare du CN, ce lieu historique national du Canada, aujourd’hui placardé. Saint-Jean-sur-Richelieu compte nombre de bâtiments anciens qui viennent forger son identité et dont les Johannais sont fiers. Cependant, le manque d’intérêt des conseillers municipaux qui y sont pour la majorité depuis plus de 12 ans, ainsi que l’absence d’outils de sensibilisation à la population, de stratégies d’intervention et de proactivité viennent compromettre la sauvegarde de notre patrimoine bâti et font en sorte que la population est toujours en réaction devant de potentielles pertes.
Il est urgent de développer une vision pour la sauvegarde de notre patrimoine. Avec des orientations claires, des outils et des actions ciblées, la prévisibilité serait augmentée pour tous et certaines démolitions pourraient être évitées. Ensemble, brisons le cycle des démolitions de bâtiments patrimoniaux et travaillons à insuffler davantage de fierté dans notre patrimoine johannais, gardien de notre identité.
Comme candidate aux prochaines élections municipales pour le district Notre-Dame-Auxiliatrice-Saint-Gérard Est, dans l’Équipe Maryline Charbonneau – Démocratie Saint-Jean, je m’engage à défendre une gestion municipale cohérente et équitable ainsi qu’à collaborer avec les citoyens, les experts, les propriétaires et les organismes communautaires pour préserver notre patrimoine collectif au bénéfice des générations actuelles et futures.
Nathalie Laberge,
candidate dans le district 9, Notre-Dame-Auxiliatrice-Saint-Gérard Est,
pour l’Équipe Maryline Charbonneau – Démocratie Saint-Jean