Conservation des boisés urbains et sécurité de nos rues : Des citoyens en désaccord avec le 2e site choisi par l’Équipe Bouchard pour l’école primaire

Saint-Jean-sur-Richelieu, le 17 février 2024 – Démocratie Saint-Jean déplore le manque de transparence et l’incohérence du conseil municipal quant au choix de l’emplacement pour la nouvelle école primaire dans le secteur Saint-Luc.  À nouveau, le site choisi est l’un des derniers boisés urbains de Saint-Jean-sur-Richelieu. Des citoyens du secteur et des usagers des sentiers du boisé sont en désaccord avec ce deuxième choix d’emplacement alors qu’il existe d’autres options pour localiser cette école qui est nécessaire pour desservir les familles du grand secteur de Saint-Luc. Il existe des emplacements qui permettent de répondre adéquatement aux enjeux environnementaux et de gestion de la circulation.

Rappelons que le premier site choisi par l’Équipe Andrée Bouchard pour aménager l’école était dans le dernier boisé situé sur l’île Sainte-Thérèse. En 2023, le regroupement de citoyens SOS Boisés de la Pinède s’était mobilisé pour dénoncer l’emplacement choisi, pour la sécurité des enfants et des raisons environnementales. Le Centre de services scolaires des Hautes-Rivières avait finalement annoncé que le boisé de l’île Sainte-Thérèse n’était plus visé et qu’un nouveau site serait choisi pour accueillir l’école.

Deuxième boisé visé

Au début du mois de février, la Ville de Saint-Jean-sur-Richelieu a émis un communiqué annonçant le nouveau site prévu pour l’école.  Encore une fois, il s’agit d’un site boisé. D’une superficie de 20 950 mètres carrés, l’emplacement choisi est situé près du carrefour giratoire de la rue des Colibris et jouxte un boisé inscrit au plan de conservation de la Ville appelé à devenir un parc naturel. Encore une fois, aucune consultation préalable n’a été réalisée, ni d’étude d’impact sur l’environnement.  

Les citoyens et Démocratie Saint-Jean sont inquiets au plus haut point de cette dérive de la démocratie qui consiste à prendre des décisions sans donner voix au chapitre aux citoyens. Comme ce fut le cas avec le boisé Douglas, il y a plus de 10 ans, nous assistons à une mort à petit feu du boisé des Colibris.  Au même moment, la mairesse demande au gouvernement du Québec un financement de 100 millions de dollars annuellement pour soutenir la réalisation de projets d’urbanismes et d’aménagements durables (pour l’ensemble des régions du Québec), et ce, tout en détruisant sur notre territoire les derniers boisés et espaces verts comme le boisé des Colibris et les golfs qui seront les prochaines proies.

Objectif non atteint

La superficie boisée de St-Jean-sur-Richelieu est d’à peine 7 %, alors qu’un objectif de 10 % a été formulé dans le plan de conservation publié par la Ville en février 2017.  Soulignons que l’objectif provincial est de 30% d’ici 2030.  Sept ans plus tard, l’objectif de 10 % n’est toujours pas atteint et les élus actuels continuent de vouloir développer les derniers boisés et espaces verts de la ville. Alors que le gouvernement du Québec a réitéré son engagement à atteindre la cible de conservation de 30 %, Saint-Jean-sur-Richelieu n’a pas formulé d’objectifs plus ambitieux que 10 %. 

Aménagement du territoire responsable

D’autres sites existent. Nous pouvons densifier le site de l’école Aux-Quatre-Vents. Nous pouvons développer le site de l’ancienne école Saint-Georges et ses terrains contiguës. Nous pouvons aussi choisir un site où nous savons qu’il y aura du développement comme le secteur de la rue des Violettes. Si la ville avait consulté les citoyens et ne les avait pas juste informés, elle aurait pu bénéficier de l’intelligence collective pour trouver le meilleur emplacement et atteindre une plus grande acceptabilité sociale. 

“Nous avons besoin de leadership pour rassembler les parties prenantes et réfléchir autrement à ce partenariat Ville-CSS-Citoyens, de cohérence dans les décisions de la Ville et ses engagements ainsi que de conscience pour aménager de façon plus responsable le territoire. Actuellement, il y a un manque flagrant de ces éléments dans la gestion de notre ville. Nous demandons aux décideurs de revoir les scénarios et les critères, de réaliser une étude d’impact sur l’environnement ainsi que de consulter les citoyens. ”, déclare Maryline Charbonneau, porte-parole de Démocratie Saint-Jean.